2009/10/07

Île Manitoulin









L'île Manitoulin est une île canadienne du lac Huron, l'un des cinq Grands Lacs de l'Amérique du Nord. Avec une superficie de 2 766 km², il s'agit de la plus grande île située dans un lac au monde. C'est également la 174e plus grande île du monde, ainsi que la 31e plus grande île canadienne.




L'île Manitoulin fait partie de l'Ontario et sépare la majeure partie du lac Huron, au sud et à l'ouest, de la baie géorgienne à l'est et du chenal nord au nord. Elle mesure environ 180 km de long sur 50 km de large. Elle est la plus grande île d'eau douce du monde. L'île Manitoulin possède d'ailleurs 108 lacs d'eau douce, quelques uns présentant leurs propres îles qui elles-mêmes possèdent parfois leurs propres plans d'eau.


Le lac Manitou (environ 104 km²) est le plus grand lac situé sur une île d'eau douce au monde ; l'île Treasure, sur le lac Mindemoya est avec une longueur de 1500 mètres, la plus grande île située dans un lac sur une île située dans un lac1. L'île Manitoulin possède trois rivières, la Kagawong, la Manitou et la Mindemoya, qui sont des lieux de ponte pour le saumon et la truite.


Manitoulin signifie « île aux esprits » en ojibwé. L'île était un lieu sacré pour les populations natives anishinaabe (Ojibwés, Outaouais et Potawatomis).

Le chenal nord faisait partie du trajet utilisé par les coureurs des bois pour rejoindre le lac Supérieur. Le premier Européen connu a s'être installé sur l'île était le pêre Joseph Poncet, un jésuite français qui mit en place une mission près de Wikwemikong en 1648. Les Jésuites appelèrent l'île « île de Sainte-Marie ». Les maladies introduites eurent un effet dévastateur sur la population de l'île. Des raids des Cinq-Nations venus du sud poussèrent les survivants à quitter l'île en 1650. Selon la tradition orale, l'île fut brûlée pour la purifier à leur départ et resta essentiellement inhabitée pendant les 150 années suivantes.


Après la guerre de 1812, des Outaouais, Ojibwés et Potawatomi commencèrent à regagner l'île. Elle fut cédée à la couronne en 1836 et devint un refuge pour les populations indiennes. Jean-Baptiste Proulx rétablit une mission catholique en 1838, administrée par les Jésuites en 1845. En 1862, le traité Manitoulin ouvrit l'île aux personnes non-indiennes. Le chef Wikwemikong n'accepta pas ce traité et la réserve demeura incédée.



Allez-voir:

http://cogne-cogne.blogspot.com/2009/03/le-paradis-au-manitou.html